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Avant 1843 : l’oppidum et ses bergers
L’installation d’une population sur l’oppidum de Miramas correspond aux invasions de la Basse Provence (notamment celle des Sarrasins) qui incitèrent les habitants (essentiellement des éleveurs et des bergers) à chercher refuge sur les hauteurs afin de mieux assurer leur défense.
Le nom de Miramas correspond au lieu de l’oppidum d’où on peut voir la mer. Ce nom apparait pour la première fois dans une bible papale (Léon VIII) de 969 qui parle du “Castrum de Miramaris”.
1843 : Miramas prend le train en marche de la Révolution industrielle avec la voie ferrée
Les balbutiements de « Miramas la rouge » arrivent avec le train. Pour la construction de la gare et du futur nœud ferroviaire, les paysans du coin se reconvertissent en ouvriers.
1846 : les travaux se poursuivent
Aux ouvriers occupés depuis plus d’un an dans les carrières de la Crau pour le ballastage se joignent ceux qui vont procéder aux travaux de terrassement et de pose de la voie. Itinérants pour la plupart, ils sont logés dans les fermes voisines ou dans des baraques provisoires.
Miramas-village voit sa population augmenter avec l’arrivée de ces ouvriers. L’augmentation est brusque mais sans lendemain car l’ouverture de la gare détourne implacablement les hommes vers Constantine.
1848 : inauguration de la gare
Le chemin de fer s’implante avec une station “débarcadère” au Paty sur une propriété appelée Constantine. Le 8 janvier 1848, la compagnie P.L.M. inaugure officiellement la liaison Miramas-Marseille par Rognac. Le débarcadère devient une gare de triage qui se développe rapidement : un dépôt de locomotives y est créé et prend l’extension.
1849 : Constantine se développe
Quelques baraquements où logent une quarantaine d’ouvriers et une dizaine d’employés du chemin de fer s’érigent. Les hommes arrivés pour le train restent et Constantine devient rapidement un hameau regroupant quelques 400 habitants.
1850-1890 : après la gare, l’extension de la PLM (Paris-Lyon-Marseille)
Quand Paulin Talabot prend la direction de la PLM en 1862, il fait naturellement appel à du personnel qualifié et expérimenté venu des Cévennes, où il a déjà supervisé l’arrivée du train. Une fois la gare terminée et baptisée Constantine, ils sont chargés d’en assurer l’exploitation en tant que roulant, garde-barrière, technicien chargé de la maintenance, etc. Pour être cheminot, il faut être Français.
1861-1872 : chapelle Saint Louis Style XIIIème
Avec la naissance de Miramas-Gare, la question du culte se pose. La population atteignant 300 habitants, l’agglomération est jugée suffisante pour être dotée d’une chapelle. Il est intéressant de noter que la P.L.M. a fait à cette occasion un don de 5000 francs au hameau.
Les travaux débutent le 7 septembre 1861 et se terminent le 20 mai 1862.
Après une restauration en 1872, l’église est finalement démolie après la guerre de 14-18 et rasée totalement en 1920. À son emplacement, s’élève le monument au mort.
1865 : La poste
Jusqu’en 1865, il s’agit d’une simple boîte rurale. Avec le développement de Miramas-Gare, le maire de l’époque, Louis Castagne, demande en 1856 l’ouverture d’un bureau de poste mais celle-ci lui est refusée. Il réitère en 1862, avec succès. La distribution est ouverte en mars 1865. Il faut attendre 1900-1920 pour voir la première poste de Miramas, rue Vaillant Couturier. En 1920, elle est transférée Boulevard du 14 juillet. En 1960, ouvre la poste actuelle qui subira des transformations au fil du temps.
1870 : fin de la Construction de la Gare de Triage
En 1880, l’industrie est en crise et les Italiens, principalement des Piémontais, quittent leurs pays natal pour la France et plus particulièrement la région PACA. Suite au traité du Bardo du 12 mai 1881, la tutelle de la Tunisie passe de l’Italie à la France et durant 3 jours dans le sud de la France a lieu une véritable “chasse aux italiens”, appelée “les Vêpres Marseillaises”. En 1914, à Marseille 75% des étrangers sont des Italiens.
1875 : construction de logements
La compagnie des chemins de fer méridionaux fait construire trois logements pour ses employés.
1881-1970 : Marius CHALVE (27 février 1881-18 janvier 1970)
Marius Chalve a été curé de Miramas. Son œuvre majeure restera la création de l’institut agricole de Fontlongue où il accueille les orphelins de la guerre 1914-18. On lui doit l’ouverture de la Caisse d’épargne en 1910, la création de la Société Sportive Saint Maurice en 1922 et les jardins ouvriers. Il dirigeait le séminaire de Fontlongue pendant l’Occupation. Il a aidé plusieurs familles à échapper à la Gestapo et notamment Israël SALZER, le grand rabbin de Marseille. À ce titre, il fut élevé au rang de Juste de la Nation. Il participa activement à la construction de l’église Saint Louis.
1885 : fabrique de bouchons et cartoucherie
Ouverture d’une fabrique de bouchons et d’une cartoucherie spécialisée dans la confection de cartouches pour mines.
1893 : gare de triage
Mise en service de la gare de triage.
1894 : Constantine devient Miramas-Gare et l’ancien village, Miramas-le-Vieux
Grâce à un afflux massif de travailleurs, le quartier de la gare supplante démographiquement le village historique. Le décret du 26 avril 1894 vient officialiser cette évolution : Constantine devient “Miramas-gare” et “Miramas-le-haut” devient “Miramas-le-vieux”. Miramas-Gare devient le chef-lieu communal et le siège de l’Hôtel-de-Ville.
1894 : mairie de Miramas
D’abord située à l’avenue d’Istres (Boulevard Chalve) depuis 1894, elle est transférée le 7 mai 1960 sur l’emplacement du grand Hôtel Jauffret démoli par les bombardements de la 2ème guerre mondiale. Les anciens locaux municipaux sont occupés d’abord par la police municipale puis par la police nationale. Depuis 1790, 46 maires s’y sont succédé.
1895-1900 : Cité Capitaine
La Cité Capitaine est construite par la PLM pour y loger ses employés à proximité de leur lieu de travail. Un peu plus loin il y a l’entrée du dépôt de machines, avec sa rotonde (garage couvert), construit en 1897 et démoli en 1969. À proximité, 4 restaurants se sont installés : La rotonde, le Bar du Dépôt, Le Chalet et le PLM, transformé en logements.
1904 : Arrivée de l’électricité
Éclairage de la ville par l’électricité.
1908 : Société anonyme des sécheries de morues de Fécamp
La sécherie s’établit vers 1908-1909. M. Pantostier en sera le directeur jusqu’en 1930. Puis de 1953 à 1988, ANTARGAZ reprend l’usine pour l’embouteillage et le stockage de gaz domestique. Aujourd’hui, AREVA est propriétaire du terrain où se trouvait l’usine.
1909 : cartoucherie
L’usine restera fermée jusqu’en 1909 puis sera reprise par la Société universelle d’Explosifs. Pendant la guerre 14-18, l’usine tourne au ralenti. En 1916, elle se reconvertit dans la fabrication de fusées éclairantes. Fermée en 1918, elle sera rasée par les bombardements en 1944.
1910 : Société Anonyme Coopérative d’Habitations et Jardins Ouvriers / arrivée des espagnols et création de Pont de Boutine
Le Supérieur de l’École Diocésaine de Fontlongue crée la Société Anonyme Coopérative d’Habitations et Jardins Ouvriers qui finance la construction du plus vieux quartier de Miramas, les Chirons. Pour un minimum de 480 francs, les petits ouvriers peuvent devenir propriétaires d’une maison.
L’entreprise Sérailler (chemins de fer) fait venir d’Espagne des ouvriers qui, joints aux italiens, achèvent le travail de la MPB (Miramas-Port-de-Bouc) interrompus par la grève générale. Les Espagnols s’installent dans les quartiers de Pont de Boutine, Taussane, Cognil ou l’Abri, tous situés à l’Est de la ville.
1909 – 1918 : camp d’aviation
En 1909, les frères BLANC et M. MANCELON, journaliste de son état, commencent la construction d’un aérodrome à l’ouest du Mas de la Péronne. Le premier appareil « Jeanne Blanche » en sort le 13 février 1910. Le premier meeting aérien de Provence a lieu en mars 1910. Lors du deuxième meeting en juin 1910, le biplan Farman effectue le 1er voyage aérien en Provence (aller-retour Miramas-Salon). L’aérodrome est abandonné au profit de celui aménagé en banlieue de Marseille. Occupé par l’armée pendant la guerre de 14-18, il est fermé après l’armistice.
1910-2013 : église Saint Louis
En 1910, les prêtres de Miramas achètent une parcelle de terrain à Louis Belley, héritier de M. Jourdan et Mme ROUX, sa veuve. La pose de la première pierre bénite a lieu le 4 mai 1913. L’église est livrée au culte le 1er novembre 1915. Mais elle reste inachevée à cause de la guerre et du manque d’argent, il lui manque le clocher qui ne sera construit qu’au milieu des années 20. L’église fêtera son centenaire en 2013.
1912 : école des garçons
Création de l’école de garçons.
1914-1918 : 1ère Guerre Mondiale
La population atteint un pic de 15000 habitants car la Poudrerie a besoin de main-d’œuvre pour alimenter le front. Les Espagnols arrivent en masse.
Lors de la première guerre mondiale, Miramas renforce sa position naturelle de carrefour de Basse Provence par l’établissement d’un port au débouché de l’étang de Caronte, près de Port-de-Bouc.
Après la première guerre mondiale elle devient “Miramas-la-rouge”, la présence d’une importante population cheminote ayant marqué la ville à gauche.
1915 : Cité Capitaine (suite)
Pénurie de logement. Des baraquements sont érigés en toute hâte sur l’emplacement de l’actuelle Cité Capitaine. L’achèvement des travaux de la Cité Capitaine et des immeubles de la rue Noblemaire a lieu en 1947.
1918 : ERGMU
En 1918, un dépôt de surplus U.S s’installe. En 1923, l’armée de terre installe une zone d’entrepôts à la place même de l’aérodrome. En 1935, l’Entrepôt de Réserve Générale de Munition est créé. Il sera un temps occupé par l’armée allemande.
L’importance stratégique de la gare de triage, les installations militaires situées à proximité, l’E.R.G.M.U. et l’usine d’acide sulfurique dépendant de la Poudrerie Nationale ont valu à Miramas le bombardement aérien de 1944.
1920-1925 : construction de la Cité SNCF
La première vague d’immigrés espagnols participe à la construction de la Cité SNCF. À partir des années 20, les cités “cheminotes” se multiplient. La PLM construit différents immeubles et 13 cités. La Société Immobilière d’Habitations à Bon Marché fait construire dans la moitié sud de la ville 6 grands immeubles (Cités H.B.M) composés de logements sans dépendances ni clôtures. Les loyers sont peu élevés. Le tiers du parc immobilier de 1968 date de l’entre-deux guerres.
À partir des années 20, la main d’œuvre italienne arrive en masse.
1923 : monument aux morts
Comme chaque village de France, Miramas a payé un lourd tribut durant les deux guerres mondiales. L’inauguration a lieu le 2 novembre 1923 à l’emplacement même de l’ancienne église par le maire Marie SAUVAIRE. Étant éloignée du front, la ville n’a pas trop souffert de la 1ère guerre mondiale. En revanche, la 2ème guerre mondiale n’a pas épargné la ville, marquée par des bombardements intensifs du triage et des usines.
1924 : autodrome de Miramas
Le premier grand prix de Provence se tient le 8 mars 1925. En 1927, le Grand prix de Provence est interrompu. À partir de là, l’autodrome passe à la trappe. Finalement, en septembre 1932 l’autodrome renait avec le grand prix de Marseille. Les grands prix s’arrêtent en 1939. Ensuite, les constructeurs y viennent pour tester leurs modèles, par exemple, Ford en 1963. En 1970, il est loué par Kléber-Colombes. Finalement, en 1981 BMW l’achète pour qu’il devienne son centre d’essais. En 2013, une piste réservée à la F1 est en cours de réalisation.
1926 : Cité Mercier
Au nord de la ville, la construction de 18 maisons carrées à deux étages découpées chacune en 4 logements donne naissance à la cité Mercier (future cité SNCF).
1929 : Krach boursier aux États-Unis et crise économique mondiale
Encore en pleine reconstruction après la guerre 14-18, la France se tire plutôt bien de la crise économique qui touche l’ensemble des pays industriels. Comme le reste du pays, Miramas attire des migrants en quête de travail. En 1931, la population miramasséenne réunit une vingtaine de nationalités. En 1934, un maire communiste est élu à la mairie : Isidore Blanc.
Dans les années 30 : Cités Jardins
Les Cités Jardins sont construites. Ces jardins, dont il ne reste plus que le nom aujourd’hui, furent supprimés en 1960.
1930-31 : école de filles
Création de l’école de filles aux abords du quartier des Chirons.
Entre 1930 et 1934 : constructions
13 cités viennent augmenter le lot et la Coopérative d’Alimentation est pourvue de logements pour les gérants.
En 1934, 11 immeubles aux toits à deux pentes de six logements chacun sont construits.
1935 : Le silo (coopérative agricole céréalière)
Un premier silo est construit en 1935 par l’architecte Sherjal. Ayant ensuite appartenu à la COFAM, l’ensemble est vendu en 1978 à la S.I.C.A. Delta Céréales. Les bâtiments sont détruits en mars 2001 pour l’implantation d’un Champion en août 2004 puis d’un Carrefour Market à ce jour.
1938 : nationalisation de la PLM
La S.N.C.F., qui poursuit à l’égard de ses agents une politique d’assistance médicale et sociale, crée une crèche, une garderie, un stade, un centre de jeunesse fonctionnant le jeudi et pendant toutes les vacances scolaires ; enfin, des colonies de vacances s’ajoutent à celle du patronage catholique.
1939 : Guerre d’Espagne (Retirade)
Le 26 janvier 1939, Barcelone tombe entre les mains du général Franco. La Retirade entraîne donc dans l’exode des milliers de réfugiés. Communistes, voire anarchistes, les espagnols sont perçus avec une certaine méfiance à cause notamment du pacte germano-soviétique. Ils sont donc parqués dans des camps de travailleurs (l’un à l’emplacement de l’actuel CTM, l’autre à l’autodrome). Cette main-d’œuvre fait tourner, entre autre, la Poudrerie.
1939-1945 : 2ème Guerre Mondiale
En 1939, 20000 paysans vietnamiens sont envoyés de force en France. Hébergés au camp GIA DINH (aujourd’hui centre Carnot), ils travaillent à la Poudrerie. La M.O.I (service de la Main d’Œuvre Indigène) voit en eux une main d’œuvre quasi-gratuite qu’elle loue comme ONS (Ouvrier Non Spécialisé). Ils sont parqués dans des camps aux conditions extrêmes. En 1942, 500 hommes sont envoyés dans les rizières camarguaises pour y relancer la culture du riz, avec succès. Suite à l’indépendance du Viêt Nam en 1945, certains de ces travailleurs sont rentrés au pays, d’autres sont restés en métropole.
1942 : Cité P.L.M.
Il faudra attendre 1942 pour voir de nouvelles constructions. Sur les 200 logements que la P.L.M. avait envisagé de construire en 1938, dont 48 dans une première étape, 4 seulement verront le jour sept ans plus tard et 2 d’entre eux le devront à la Reconstruction. C’est ainsi que se crée la Cité P.L.M.
1946 : centre Carnot
Création du centre d’apprentissage Carnot.
1946-47 : Libération
Les Espagnols sortent des camps et prennent les armes auprès des résistants. Les communistes les utilisent pour faire le sale travail (élimination des collaborateurs).
1957 : Lycée agricole de Fontlongue
L’institut créé par Marius Chalve devient le lycée agricole de Fontlongue en 1957.
1960 : site AREVA
De 1918 à 1940, le site abrite une usine d’acide nitrique puis pendant la 2ème guerre mondiale l’usine fabriquera de l’acide sulfurique. Construite à proximité de la gare de triage, elle sera rasée lors du bombardement de 1944. Cédé en 1960 au CEA de Marcoule, le site devient la COGEMA en 1976. En 2001, la COGEMA dépose un dossier de cessation d’activité. En 2006, le site devient AREVA. La fin des travaux est prévue en 2015.
1962 : indépendance de l’Algérie et flux de migrants
Miramas est le centre de tri de Marseille. Comme les marchandises, les populations transitent par là avant d’être orientées vers toute la France. Après la guerre d’Algérie, les Pieds-Noirs et les Harkis débarquent. Jusque dans les années 50, les migrants sont des cheminots originaires des départements pauvres du Massif Central. De 1962 à 1968, les rapatriés d’Algérie arrivent mais le solde migratoire est négatif. Beaucoup de cheminots partent suite aux décompressions d’effectifs provoquées par l’électrification du réseau.
Années 1970 : implantation d’une industrie lourde sur le pourtour de l’étang de Berre
Entre 1970 et 1980, la Lorraine se désindustrialise et les mines de charbons ferment. La création de Fos attire Lorrains, Vosgiens et Italiens. 82% des migrants arrivés suite à l’implantation de la Solmer (future Sollac et actuelle ArcelorMittal Méditerranéen) sont des mosellans. L’urbanisation de la commune de Fos étant interdite en raison de la proximité des industries, la Cité des Molières est spécialement construite pour accueillir cette population. La ville cheminote devient alors cité-dortoir.
Années 70 : quartier des Molières
Dès 1966, la municipalité acquiert les terrains. Au début des années 70, 14 immeubles de 5 à 6 étages ainsi que 3 séries de villas sont construits.
Entre 1962 et 1979 la population de Miramas a doublé….
1975 : bibliothèque
Elle est créée en 1975 dans les locaux d’une école du quartier La Rousse. En 1977, un projet de Bibliothèque intercommunale est mis à l’étude. C’est l’architecte Mario FA qui se charge des plans. Elle est créée en 1981 puis inaugurée en 1982. Elle a pour vocation de desservir une population de 60000 habitants.
1976-1977 : création de la Maille 2
Le quartier de la Maille II, aussi appelé « les terrasses » de par la forme particulière de ses habitations, a été construit en 1976. L’école Paul Cézanne ouvre ses portes
en 1977. Au début, ce n’était qu’un bout de Crau. Il s’agissait en effet de terres achetées par un pied-noir qui, de retour d’Algérie, a ensuite revendu pour du bâti plutôt que d’en faire des terrains agricoles. Le quartier, alors encore en construction, se peuple essentiellement de Lorrains venus travailler à la Solmer.
1978 : Maille 3 : les mineurs arrivent aux Ruches
Surnommé « les ruches » en raison de la particularité architecturale des immeubles qu’il abrite, le quartier de la Maille III a été construit en 1978. À sa création, il a surtout accueilli les mineurs d’Alès et de Saint-Étienne alors transférés vers les mines de Gardanne suite à la fermeture de leurs mines respectives en 1968 et 1973. Ils y travailleront jusqu’à l’arrêt de son exploitation en janvier 2003. En plus de leur logement de fonction, tous les mineurs disposent d’un lopin de terre pour faire leur jardin près du château de Cabasse.
Années 90 : immigration économique
L’essentiel des migrants se compose de maghrébins et de portugais. Ils sont ouvriers dans le BTP et la sidérurgie, ce qui renforce le caractère ouvrier de la cité.
Emplois en 2016
Au niveau des emplois, Miramas a sur son territoire plusieurs grands employeurs :
– ERGMU. Le groupement de munition de Miramas crée en 1923 en tant que parc d’artillerie d’Istres-Miramas. Il portera les noms suivants détachement du 4ème régiment de matériel puis le ERGMU.
– COGEMA – AREVA
– Administration Communale
– CLESUD créée en 1995, plateforme logistique et transport. Zone d’activité publique depuis 2000 d’une surface de 280 hectares. Cette zone compte 19 entreprises pour un total de 1500 emplois (2500 lors des pics saisonniers de juin à septembre)
Les vagues migratoires à Miramas
1850-1890 : migrants français arrivés de Haute-Loire, Cévennes, Ardèche, Gard et Lozère, suite à la création puis à l’extension de la PLM (Paris-Lyon-Marseille)
· Ceux qui construisent vraiment la voie ne restent pas
· Les paysans deviennent cheminots
· Paulin TALABOT était directeur de la PLM pendant 20 ans (1866-1886). Avant ça il était déjà directeur de la ligne des Cévennes ce qui fait que quand ils ont eu besoin de main d’œuvre, il a fait appel aux cévenols qui étaient déjà expérimentés pour l’exploitation de la ligne (1848-49 : date à laquelle la gare de Miramas venait de finir d’être construite) car c’était moins cher et plus rapide que de former des gens directement sur place.
· Pour être cheminot, il faut être naturalisé Français.
· Ils sont à Miramas mais quand ils prennent du grade, ils partent de Miramas.
1870-1914 : Afflux des italiens ( 90% originaires du Piémont) lié aux chemins de fer.
· Piémont : Région de montagne très pauvre, les habitants viennent en basse Provence car il y a du travail.
· Soit ils travaillaient pour le chemin de fer soit ils étaient ouvriers agricoles
· On passe les frontières aisément.
· Ils sont mal accueillis, les français leur reprochent de prendre leur travail.
1914-1918 : première vague d’espagnols (provenant principalement de Barcelone, Aragon et Valence), venus pour travailler essentiellement à la Poudrerie et sur les chemins de fer.
1939 : 2ème vague de migrants espagnols suite à la Retirada après la défaite des républicains lors de la guerre d’Espagne.
Création en 39 des GTE Groupement des Travailleurs Etrangers mais deviendra plus tard CTE (Camp de Travail des Etrangers, gens communistes et anarchistes)
Main d’œuvre disponible Immédiatement, ils logent dans des camps :
· CTM (n’existe plus) ils travaillaient à la poudrerie avec les asiatiques
· Terrain qui appartient à l’autodrome
1940 : Indochinois. Les asiatiques travailleurs qu’on a déportés Voir JACQUES LEMAIRE……….
1962 : Arrivée des Pieds-Noirs, Harkis suite à l’indépendance de l’Algérie.
1970 : Arrivée de lorrains , vosgiens , marocains, algériens pour occuper des emplois sur le pôle de Fos-sur-Mer
La Lorraine connait une forte désindustrialisation entre 1970 et 1980. Un flux migratoire de 2000 personnes emménage en Provence ce qui permet à la ville de Miramas de connaitre une forte croissance démographique. Au départ ils vivent en appartement puis assez vite désirent accéder à la propriété. Les Lorrains ayant une forte qualification dans le métier de la sidérurgie sont ouvriers dans l’usine Solmer puis Sollac pour travailler le fer les métaux l’acier pour la production de pièces mécaniques à Fos sur Mer.